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Chapelle Saint-Gonvel
Aujourd'hui nichée dans un écrin de verdure, près du port d'Argenton sur la commune de Landunvez, et à proximité du menhir de Mein-Melliguet et du GR34, cette chapelle date du XVIe siècle.
Depuis le 1er août 2022, elle est ouverte tous les jours de 10h00 à 18h00 durant l'été.
Environ 1920
Environ 1955
Environ 1930
Environ 1960
Autrefois sur les dunes à proximité directe de la mer, la chapelle Saint-Gonvel est aussi appelée Saint-Gonvel-les-Dunes (Sant Gonvel an theven) ou Saint-Guenaël au XVIe siècle ou Saint Gouarch au XVIIe siècle. Elle était très vénérée par les marins, pêcheurs, maîtres de barques et marchands qui y avaient laissé plusieurs ex-voto en action de grâces (malheureusement aujourd’hui disparus).
D’un plan rectangulaire, la chapelle est dotée d’un mur-clocher aveugle, mais au XVIe siècle elle était beaucoup plus importante.
En effet, à l’autre extrémité du bâtiment côté est, on aperçoit la trace d’une grande arcade du type arc diaphragme qui servait à séparer deux ensembles, l’un pour les fidèles (édifice actuel), l’autre réservé pour le clergé pour la célébration de l’Eucharistie qui a sans doute été détruit à la fin du XVIIIe siècle ou début du XIXe. C’est sans doute à ce moment qu’un mur a été élevé sous l’arcade dans lequel a été inséré une petite baie à soufflet et deux lancettes, toujours visibles de l’extérieur.
A la base de l’angle sud-est du pignon sont disposées deux longues pierres.
En observant attentivement celle du dessous, on y observe des gravures qui confirment que c’est une stèle gauloise qui a été réutilisée, sans doute dans la volonté de christianiser un lieu de culte ancestral.
L’entrée de la chapelle est située sur la façade sud entre deux débris de stèles gauloises qui ont pu supporter des croix. On aperçoit encore sur l’une d’elle une croix gravée.
Au-dessus de la porte, dans une niche, une tête énigmatique accueille le visiteur.
Son état d’érosion indique qu’elle a longtemps été exposée aux intempéries, elle pourrait donc provenir d’une statue mutilée dont on ignore l’emplacement.
En 2021, la cloche a été restaurée puis a retrouvée sa place dans le clocheton.
Inscriptions sur la cloche :
« FAITE EN 1844 POUR LA CHAPELLE DE S GONVEL – PARRAIN M POULLAOUEC MAIRE – ROLLAND RECTEUR – MARRAINE M PRVOST NEE SCANFF » - « VIEL »
Il y a une erreur de frappe du fondeur, la marraine était bien Madame Marie-Françoise Provost née Le Scanff, épouse de Yves-François Provost, Maître du port de Landerneau.
Avant restauration
Après restauration
A l’intérieur, sur le mur du fond, reconstruit sous l’arcade, est appuyé un autel de pierre dont la table est creusée en carré en son centre pour y recevoir la pierre d'autel, aujourd'hui disparue.
L’ensemble du pignon a été recouvert au début du XIXe siècle par un joli retable. Adossé à un rideau à l’italienne, amorti par un fronton classique, rythmé par des pilastres qui encadrent des niches en trompe l’œil, le retable s’égaye de faux marbres bien exécutés et d’une frise, au-dessus des chapiteaux ioniques et de chaque côté de la voute, d’une charmante guirlande de fleurs et d’oiseaux.
Au plafond, on découvre les visages angéliques de toute une famille autour de deux cœurs enamourés dont l’un est meurtri et orné de deux roses. Il pourrait s'agir d'une représentation, très commune au XIXe siècle, du Sacré-Cœur de Jésus telle qu'elle illustre la fête du même nom instituée par l'Eglise en 1856. La couronne de roses est un des emblèmes de Marie (d'où le Rosaire) et on peut penser que le cœur percé est une illustration de l'évangile de saint Luc "et toi-même un glaive te transpercera l'âme" (Lc 2, 35) »
Deux statues en bois polychrome, restaurées en 2022, ornent les niches du retable :
Un Christ montrant ses plaies à Saint-Thomas, et une Vierge à l'Enfant.
Après restauration en 2023, la statue de Saint Gonvel en moine, autrefois dans le chœur de l'église de Landunvez, a retrouvé sa place dans la 3e niche.
En souvenir des ex-voto d'autrefois, un généreux donateur a fait don en 2022 de la maquette du "Kers-Atao", thonier Dundee-Tapecul, qui a fini sa vie dans le port d'Argenton.
Deux bannières, actuellement conservées dans l’église de Landunvez, étaient autrefois, accrochées aux murs : celle de Sainte-Thérèse-Sainte-Philomène et celle de la Vierge. Elles seront remises en place après leur restauration.
A l’extérieur, le calvaire monumental, en gradins, semblable à celui de la pointe Saint-Mathieu, remonte vraisemblablement au Moyen-Age, et trône au milieu de cet espace qui était l’ancien cimetière entourant la chapelle.
Jusqu'à un passé récent, le Pardon de Saint-Gonvel avait lieu le troisième dimanche de septembre et connaissait un beau succès d'affluence, comme le témoigne cette photo de 1903.
Pour la première fois depuis une vingtaine d'années, le pardon a pu être, à nouveau, célébré dans l'enclos sous un magnifique soleil, le dimanche 18 septembre 2022.
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